Rencontrez nos membres : Aperçus et conseils des participants de la Journée scientifique 2023

À la fin de la journée scientifique de cette année, les participants se sont réunis lors d'une réception cocktail pour réseauter et discuter de leurs recherches. J'ai eu l'occasion d'interviewer quelques participants et de recueillir leurs impressions sur l'événement. J'ai également saisi cette opportunité pour m'informer de leurs propres expériences et recueillir des conseils précieux à l'intention des jeunes étudiants en recherche. Lisez la suite pour avoir un aperçu des remarques partagées au cours de ces conversations !

Q1. Quelle partie de cette Journée scientifique avez-vous trouvée la plus fascinante ?

Lorsqu'on leur a demandé quelle partie de la Journée scientifique les avait le plus fascinés, les interviewés ont mentionné différents aspects qui soulignent l'importance des conférences en tant que plateforme de partage et d'apprentissage des dernières avancées dans le domaine. 

Le professeur St-Onge, jeune chercheur à l'Université du Québec en Outaouais, a exprimé son appréciation pour le caractère collaboratif de l'événement, en déclarant : « J'ai vraiment apprécié la diversité des expertises des participants et la façon dont leur travail collaboratif contribue à faire avancer la recherche en imagerie biomédicale. Il était particulièrement inspirant de constater la motivation des présentateurs pour leurs différents projets ». Cette observation met en évidence l'importance de la passion et de la motivation pour réaliser des découvertes significatives dans le domaine de l'imagerie biomédicale. Le professeur St-Onge a également souligné la nature multidimensionnelle du domaine de la bio-imagerie, qui nécessite un équilibre entre la spécificité d'un sous-domaine de niche et l'exploration d'autres domaines pertinents. Cet équilibre complexe mais essentiel peut être atteint grâce aux efforts collaboratifs, où les équipes se réunissent, participent à des discussions et comprennent l'importance de leurs contributions respectives dans le cadre du projet global. De plus, la communication efficace des résultats de recherche joue un rôle crucial dans notre compréhension de la meilleure façon de répondre aux questions de recherche. Il est impératif de présenter les résultats de manière claire et concise, en veillant à ce que les aspects essentiels des projets de niche et techniques soient accessibles à la communauté scientifique plus large.

Valérie Brisson, étudiante en PhD à l'Université Laval, a trouvé la complexité et la nature multifactorielle des maladies humaines discutées lors de la conférence comme l'aspect le plus fascinant. Elle a souligné l'importance de la multimodalité pour une compréhension approfondie de ces maladies. Valérie s'est montrée très enthousiaste à propos des avancées des outils d'imagerie, de plus en plus détaillés et précis. Elle a notamment mis en avant la possibilité d'utiliser ces outils de manière combinée pour examiner différentes caractéristiques d'une maladie ou d'une affection sous différents angles : « C'est passionnant de voir comment les outils d'imagerie deviennent de plus en plus précis et sont de plus en plus utilisés en combinaison pour examiner les maladies sous différents angles ». Cette approche intégrée de l'étude des maladies témoigne des progrès passionnants réalisés dans le domaine de l'imagerie biomédicale.

Louis-Daniel Gaulin, l'un des lauréats du prix des présentations flash étudiantes, a exprimé son enthousiasme quant à la diversité des découvertes présentées lors de la conférence. Il a également souligné l'importance de la multimodalité dans le domaine de la recherche et à quel point cette notion était prédominante dans les présentations. Louis-Daniel a trouvé particulièrement intrigante l'utilisation révolutionnaire de la microscopie ultrasonore pour évaluer la pulsation sanguine cérébrale, car cet outil innovant n'était pas couramment discuté dans les études neuroscientifiques, contrairement aux techniques d'IRM et de TEP plus connues. Les présentations flash ont fourni des informations précieuses sur l'utilisation de techniques établies de manière nouvelle et innovante, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de recherche. Si vous avez manqué l'une de ces présentations, nous vous invitons à consulter les résumés des présentations flash de cette année en cliquant ici.

Q2. Si vous pouviez revenir en arrière, quel conseil donneriez-vous à votre jeune moi ?

Alors que nous terminions l'entretien, j'ai posé une question finale à chacun des interviewés : quel conseil donneraient-ils à leur jeune moi ? Les réponses que j'ai reçues étaient diverses, mais complémentaires. Elles ont fourni des perspectives qui m'ont touché personnellement.

« Une chose importante est d'être relativement polyvalent dans votre domaine de recherche » a conseillé Louis-Daniel. Il a souligné l'importance de maintenir un ensemble de compétences diversifié et d'explorer d'autres disciplines qui pourraient être pertinentes pour votre domaine d'expertise. Les conseils de Louis-Daniel s'accordent avec son expérience personnelle. Il a également partagé : « J'avais tendance à rester dans le même domaine... même s'il est bon d'être bon dans ce que vous faites, il est important de garder à l'esprit que d'autres disciplines peuvent être pertinentes pour votre domaine, restez polyvalent ! ». En plus de ce conseil crucial, Louis-Daniel a souligné l'endurance requise lors de la poursuite d'un master : « Un MSc n'est pas un sprint, c'est un marathon ! », mettant l'accent sur la nécessité de gérer son énergie tout au long du programme pour éviter l'épuisement professionnel. De plus, il a souligné l'impact positif d'un environnement de travail favorable, qui peut aider les chercheurs à surmonter les défis et à redécouvrir la joie de leurs efforts de recherche. Parfois, tout ce dont nous avons besoin est de nous rappeler pourquoi nous faisons ce que nous faisons et de savoir que nous sommes bien soutenus.

Le conseil de Valérie met en évidence l'importance de l'autoréflexion et de la fixation d'objectifs. Elle nous encourage à consacrer du temps pour comprendre véritablement nos désirs : « Tout d'abord, prenez le temps d'explorer et de comprendre vos véritables passions, puis élaborez un plan clair pour les poursuivre ». Elle souligne que le fait d'avoir une vision bien définie de ce que nous voulons accomplir alimente notre motivation. Cela est vrai car un objectif clair nous inspire à prendre les mesures nécessaires pour le concrétiser. En résumé, les conseils de Valérie nous incitent à identifier nos passions et à tracer un chemin vers nos aspirations afin de maintenir une motivation inébranlable tout au long du parcours.

Le conseil du professeur St-Onge met l'accent sur l'importance de trouver un juste équilibre entre la prise en compte des résultats futurs et le maintien d'une attitude positive. Il reconnaît la tendance naturelle à tenir compte de notre avenir lors de la prise de décisions actuelles, mais met en garde contre une préoccupation excessive et l'adoption d'une mentalité pessimiste quant à ce qui nous attend. Comme il l'a partagé : « Il est important de s'assurer que ce que vous faites dans le présent a du sens et ajoute de la valeur à votre vie. En progressant, vous aurez une meilleure compréhension de vos préférences et de ce que vous aimez vraiment poursuivre... Parfois, le problème réside dans le fait que nous nous inquiétons trop des résultats futurs et décidons de jouer la sécurité au lieu de prendre le risque ». Son point clé est de prendre des décisions éclairées dans l'instant présent, en tenant compte de nos objectifs et de nos aspirations, et une fois ces décisions prises, de laisser aller tout regret ou doute persistant quant à leurs résultats. En essence, il nous encourage à être proactifs et réfléchis dans nos prises de décision, sans permettre à la peur du regret d'obscurcir notre progression et de nous empêcher de saisir de nouvelles opportunités.

Après la conclusion de la Journée scientifique, j'ai eu une conversation enrichissante avec le professeur Simon Duchesne. En passant, il a généreusement partagé deux conseils précieux avec moi, qui pourraient être éclairants pour les étudiants, car ils semblent avoir une signification importante. Le premier conseil peut sembler paradoxal au premier abord : « N'écoutez les conseils de personne, y compris celui-ci ». Cependant, il véhicule un message profond, notamment pour les jeunes chercheurs qui peuvent être plus facilement influencés par la pression académique, y compris celle des membres du corps professoral établis. Il met l'accent sur l'importance de penser par soi-même et de prendre en compte ses propres intérêts et priorités, car personne d'autre ne se trouve exactement dans la même position que vous, et donc ce qui fonctionne pour les autres peut ne pas fonctionner pour vous. Le deuxième conseil du professeur Duchesne nous encourage à donner la priorité à nos intérêts personnels sans succomber à la peur de manquer des opportunités : « Trouvez et placez vos intérêts en premier ; les opportunités continueront à se présenter ». Cela nous rappelle d'aligner nos décisions sur nos passions et nos objectifs, plutôt que d'être influencés par des pressions externes ; il convient d'évaluer soigneusement les opportunités de recherche dans cette perspective. La passion dans le milieu universitaire semble être une armure nécessaire contre les difficultés inévitables que cette carrière exaltante mais exigeante apporte. Ces conseils sont un rappel précieux pour les jeunes chercheurs de maintenir leur autonomie, de prendre des décisions indépendantes et de rester fidèles à leurs propres aspirations tout en appréciant les perspectives et les conseils des autres.

Je tiens à remercier tous les interviewés d'avoir partagé leurs précieuses impressions avec moi !

Louis-Daniel Gaulin, étudiant en MSc, Université de Sherbrooke ; Valérie Brisson, étudiante en doctorat, Université Laval ; Prof. Etienne St-Onge, PhD, Université du Québec en Outaouais ; Prof. Simon Duchesne, Ph.D., Université Laval.

Ikrame est étudiante à la maîtrise en génie biomédical à l'Université de Montréal. Ses travaux actuels portent sur l'étude de la relation entre la pathologie vasculaire cérébrale détectée par IRM, l'architecture vasculaire cérébrale et les démences liées à l'âge. La passion d'Ikrame pour la recherche scientifique va au-delà du travail en laboratoire, car la communication scientifique fait partie intégrante de ses activités de recherche. Il est essentiel de rendre la science accessible au grand public, et elle pense que l'application des connaissances est essentielle pour atteindre cet objectif et espère contribuer à cet effort.

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