Vers une milieu universitaire plus équitable : inspirer la prochaine génération de femmes en sciences

En l’honneur de la Journée internationale des femmes et des filles de science, qui a lieu à chaque année en février, nous tenons à saluer toutes les merveilleuses femmes du RBIQ. Ensemble, nous détruisons des murs érigés il y a des siècles, des murs qui ont poussé les femmes à abandonner leur carrière dans les “sciences, technologies, inginérie, mathématiques” (STIM).

"Choisissons pour nous-mêmes notre propre chemin de vie, et essayons de répandre des fleurs sur ce chemin."

Émilie du Châtelet, philosophe et mathématicienne naturelle

Bien que de nombreuses mesures aient été mises en place ces dernières années pour rendre la science plus équitable, l’écart entre les sexes demeure un obstacle important auquel les femmes sont confrontées. C’est comme si on avait planté une graine il y a longtemps dans un sol hostile et qu’on la secourait en transformant maintenant le sol en un endroit plus sain et fertile. Ce n’est qu’avec beaucoup de soins et de temps que l’on pourra apprécier la fleuraison. Bien que nous n’ayons aucun contrôle sur le temps qui passe, nous pouvons tout de même prendre activement soin de notre future fleur. 

S’entourer de mentors qui nous soutiennent et chercher des modèles féminins sont des premiers pas vers une université plus équitable. Le fait d’agir nous-mêmes comme mentors actifs et comme modèles pour les jeunes générations de filles contribue à perpétuer l’idée qu’un scientifique représente avant tout un être humain qui possère une soif de connaissances ainsi qu’une passion débordante et contagieuse.

Le 11 février dernier, a eu lieu la 6e édition de l’événement Femmes et filles de science au Centre des sciences de Montréal afin de célébrer la Journée internationale des femmes et des filles en sciences. Chaque année, le Centre des sciences collabore avec divers organismes et institutions scientifiques pour organiser une journée complète d’activités pour enfants sur des thématiques reliées aux STIM. 

J’ai fait du bénévolat au Neuro avant la pandémie de COVID-19, mais cette année, grâce au soutien du Neuro et du RBIQ, j’ai eu la chance de diriger mes propres activités. Près de 4000 enfants y ont participé et cela m’a vraiment fait chaud au cœur. Ils étaient si impatients d’apprendre et de jouer avec moi. Nous avons construit des modèles cérébraux avec de l’argile, fabriqué des neurones avec des curepipes, observé des organoïdes cérébraux au microscope et joué à des jeux de cartes sur la connectivité cérébrale. Une petite fille en particulier a voulu utiliser les curepipes pour construire des fleurs - maintenant vous comprenez où j’ai été chercher l’analogie décrite ci-dessus - et ne se souciait pas vraiment du reste de ce qui se passait. Elle était si persistante qu’après l’avoir tristement rejetée, elle est revenue vers moi avec 10 autres amies qui voulaient toutes faire des fleurs. Et nous l’avons fait. Nous avons fait tout un jardin qui, espérons-le, sèmera des graines dans leur esprit, les inspirant à devenir la prochaine génération de femmes dans un domaine scientifique.

Giulia Baracchini est doctorante en neurosciences à l’Institut neurologique de Montréal de l’Université McGill. Ses intérêts de recherche résident dans la compréhension des mécanismes de communication interrégionale dans le cerveau et leur pertinence comportementale, en particulier dans le contexte du contrôle cognitif. Plus précisément, elle cherche à déterminer si et comment l’architecture de réseau à grande échelle interagit avec les modèles de variabilité des signaux BOLD, dans les populations d’Alzheimer précliniques et de vieillissement en santé.

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